Le mois de septembre 2017 fût teintée d’une couleur sombre en lien avec l’assassinat de Véronique Barbe, victime de ce qui a comme apparences être un meurtre conjugale.
En lien avec ce tragique événement, le Centre Liber’Elles partageait sur sa page Facebook un texte d’Annie-Pier Couture, bloggeuse pour le site web TPL MOMS : Quand l’assassinat d’une femme deviens presque invisble
Texte dans lequel l’auteure raconte avec des mots crus, mais à la fois si vrais et réalistes, comment le meurtre d’une femme à passé presque inaperçu dans toute l’attention médiatique offerte à son présumé meurtrier et à ses actions. Tout de suite, son titre accrocheur nous a interpellées et nous nous sommes permis de nous attardées davantage à son texte.
«Comme si Véronique Barbe, elle, n’était qu’une statistique supplémentaire dans le lourd bilan des homicides conjugaux au Québec. Comme si le meurtre de cette mère de famille n’était qu’un point de départ, presque banal, dans le fils des évènements de cette course contre la montre pour retrouver cet enfant.»
Quand l’assassinat d’une femme deviens presque invisible, Annie-Pier Couture, [EN LIGNE], http://www.tplmoms.com/2017/09/18/quand-lassassinat-dune-femme-devient-presque-invisible
En tant que centre de femmes, nous prônons, entre autres, la justice et l’égalité des femmes. Toutefois, c’est en tant que femmes que nous avons été touchées par cette histoire. Au delà de toute l’horreur de se drame, nous avons pris conscience du fait que la violence conjugale est un sujet encore trop tabou dans nos sociétés et sur lequel nous fermons trop souvent les yeux. Comme la poussière que l’on repousse sous le tapis, nous ne sommes pas suffisamment attentives aux signes présents autour de nous. Que ce soit, pour aider une voisine, une amie, un membre de la famille ou tout autre personne, nous voyons parfois les signes de la violence conjugale, mais nous sommes trop mal outillés, ou la peur nous paralyse, pour aller questionner et aider la femme à sortir de cet engrenage.
Les histoires d’horreur comme celle de Véronique Barbe, viennent nous ramener au fait que en tant que société, nous manquons de »guts» pour dénoncer à juste titre la violence conjugale. Nous la cachons sous des termes tels que »crime passionnel» ou «drame familiale» au lieu de dénoncer clairement la violence du crime qui à été commis, au lieu de nommer et dénoncer l’escalade et le cycle de la violence.
«Le choix des mots est important lorsque nous parlons d’un enjeu social et il faut nommer les choses par ce qu’elles sont : un meurtre conjugale. Car non, il ne s’agit pas d’un drame et utiliser ce terme rend invisible le geste posé et banalise la violence conjugale. […] Tuer sa conjointe ou ses enfants est un acte de violence inouïe qui se doit d’être nommé et dénoncé.»
Le meurtre d’une femme n’est pas un drame familial, Le Soleil, [EN LIGNE], https://www.lesoleil.com/opinions/point-de-vue/le-meurtre-dune-femme-nest-pas-un-drame-familial-4da706780537b22df63d6adc7c226ba3
Pour lire le texte d’Annie-Pier Couture – > http://www.tplmoms.com/2017/09/18/quand-lassassinat-dune-femme-devient-presque-invisible
Pour lire le texte du journal Le Soleil – > https://www.lesoleil.com/opinions/point-de-vue/le-meurtre-dune-femme-nest-pas-un-drame-familial-4da706780537b22df63d6adc7c226ba3